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 La mort de Bella pour Edward (New moon)

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Edward Cullen
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MessageSujet: La mort de Bella pour Edward (New moon)   La mort de Bella pour Edward (New moon) I_icon_minitimeDim 27 Sep - 13:29

Mon cerveau ne fonctionnait plus. Comme un disque rayé, il se repassait ces dernières heures sans cesse. Aucun répit. Aucune échappatoire. J’étais vide. En cet instant, je me sentais plus mort que vivant. Hormis la douleur qui rendait chaque pensée ou chaque mouvement intolérable. Rien ne viendrait jamais plus me sauver. Personne. Bella était partie, et ma vie avec. Carlisle m’avait fait naitre, mais c’était elle qui m’avait fait vivre. C’était grâce à elle que j’avais appris à apprécier la douceur de la brise chargée de voluptueuses fragrances. Grâce à elle que j’avais appris à voir. Et surtout, grâce à elle que j’avais aimé.

Bella. Penser son nom m’arracha une grimace. Mes gardes du corps me regardèrent, curieux. Ils ne savaient pas qui j’étais. Et alors que nous déambulions dans les dédales de Volterra, je me laissais aller à ma douleur. Seules mes jambes fonctionnaient encore. Bien qu’incertaines.

Encore une fois je revivais la scène, comme si elle venait juste de se passer.

Comme Rosalie s’était jouée de moi, à tourner autour du pot pendant de longues minutes. Et puis, soudain :

« Elle est morte Edward. »

Mon cerveau s’était alors stoppé, et avant que je n’ai pu entendre ce qu’elle me disait, je me rendais compte que j’avais raccroché. Mais ça ne pouvait être vrai. Elle m’avait juré. Juré de faire attention. Juré de ne rien faire de stupide. Non. Jamais elle ne se serait suicidée. Jamais… Seul ce mot raisonna en moi pendant un long moment.

Ce n’était pas possible.

Je reprenais mon téléphone, tombé sur le sol poussiéreux, et composais le numéro de téléphone de chez elle. Mais alors que je me demandais comment je réagirais au son si merveilleux de sa voix, aux harmoniques si parfaites, si claires, qui ne manquaient jamais de réchauffer mon cœur, un homme décrocha.

« Résidence Swan ».

Sans une hésitation, je répondis, imitant tout à fait la voix de mon père, comme une action trop souvent effectuée :

« Ici le docteur Carlisle Cullen. Pourrais-je, s’il vous plait, parler à Charlie ? »

Impatient, je priais pour qu’il arrive vite. Je devais lui parler. Je devais savoir. Mais …

« Il n’est pas ici » répondit le garçon, d’une voix étrangement coléreuse que je ne reconnaissais pas.
De plus en plus impatient, et de plus en plus anxieux, je demandais alors :

« Ben, où est il alors ? »

Après une courte pause qui me parut durer une éternité, il lâcha :

« Il est aux funérailles. »

Je raccrochais le téléphone, et le laissais tomber au sol. Incapable de bouger, je laissais cette information pénétrer mon corps. Mon être. Et à chaque instant, c’était comme si je glissais un peu plus hors de moi. Si mon cœur n’avait pas cessé de battre il y a des années, en cet instant il se serait éteint, à jamais. Si la respiration m’avait été nécessaire, en cet instant j’aurais suffoqué. Plus rien n’avait d’importance si ce n’est ces mots qui raisonnaient en moi, contre les parois vides de mon être.

Ça ne pouvait être vrai. Elle m’avait juré, ne cessais-je de penser, implorant le ciel de m’écouter.

Et pourtant, je savais très bien que cette promesse ne valait rien. Je l’avais abandonné. Je l’avais blessé. Comment pouvais-je espérer la voir tenir sa parole ? J’avais été odieux, j’avais été un monstre, plus en cet instant que durant toute ma vie. J’avais été odieux et maintenant j’étais mort. Ma vie m’était arrachée. Mon cœur ne battait plus depuis longtemps, pourtant en cet instant, il était affreusement douloureux. Elle était morte. Elle s’était jetée d’une falaise. Pourquoi avait-elle fait ça ? Etait-ce ma faute ? Parce que je l’avais abandonné ? Non, elle avait probablement dû reconstruire sa vie. Mais le doute était là, et il emprisonnait mon cœur dans une douleur atroce.

Cette douleur même qui me terrassait alors que je marchais sous la cité de Volterra, m’arrachant à ces souvenirs par trop insupportables. Chaque seconde était un supplice depuis que j’avais raccroché mon téléphone. Depuis que ce garçon dont j’ignorais tout m’avait dévoilé l’inavouable. L’inéluctable. Je ne pouvais survivre à ça. C’était trop dur. J’avais souvent eu l’impression de vivre en Enfer. Pourtant, en cet instant, ce que je vivais était pis que l’Enfer. C’était bien pire. Et insurmontable.

Après les sanglots qui m’avaient secoué sous l’appendice poussiéreux où je m’étais caché, arrachant un peu plus à mon être à chaque seconde, mon esprit s’était étrangement éclairci et mes plans étaient tous apparus, d’une logique et d’une clarté incroyable.

Elle était morte, je la suivrais dans la mort.

Ça ne pouvait être autrement. Je savais que je n’irais probablement pas au même endroit qu’elle. Pourtant, je ne pouvais pas vivre. Je ne pouvais vivre ici, alors que Bella nous avait quittés. Alors qu’elle m’avait quitté. Et tandis que ma décision s’ancrait en moi, je repensais à l’année passée. Quand James avait faillit tuer cet être si parfait, si beau. Quand j’avais du envisager toutes les possibilités. Quand j’avais cru pouvoir la perdre à jamais. Et je sus immédiatement quoi faire. J’avais besoin des Volturis. Et je devais faire vite. Avant qu’Alice ne se rende compte de quoique ce soit. Avant qu’elle ne tente de prolonger mon Enfer. Je devais y aller. Je ne pouvais pas rester.

Les heures qui avaient suivi cette prise de décision avaient été une torture. Marchant à la suite d’un de mes gardes, je laissais mon esprit m’échapper de nouveau et me surprit à revivre la scène.

Me redressant, mon plan m’était apparut vivement. Je trouverais les Volturis et leur demanderais de m’aider. Ça ne devait pas être trop difficile de les convaincre de me tuer. Nombre d’entre eux étaient prêt à faire ça, aimaient ça. Et de toute façon, je pourrais les aider à prendre leur décision dans le cas contraire. Ils ne supporteraient pas que je mette en danger leur anonymat dans leur propre ville. Époussetant rapidement mes vêtements sales, je sortis dans la rue. Boue, puanteur, cri d’enfants. Je ne me rappelais plus comment j’avais atterri ici mais ce n’était pas un des meilleurs quartiers. Tout en ce lieu était désespoir, peur et misère. Un faible reflet de ce que je ressentais alors que je me mettais à marcher, chaque pas plus difficile, et pourtant plus déterminé. Je longeais les murs, marchant dans l’ombre, guidé par un vieux réflexe, quoique indifférent aux risques de reflet sur mon visage.
Que pourrait-il m’arriver maintenant que mon cœur ne battait plus ? Alors que j’allais bientôt mourir ?
Passant devant une poubelle, je jetais mon téléphone. Inutile de le garder. Je n’avais pas besoin des coups de fil d’Alice cherchant à me faire changer d’avis. Ma décision était prise. Et personne ne m’en empêcherait. Personne.

Regagnant le centre de Rio, je gagnais l’aéroport. Je me dirigeais à l’accueil, où une dame de la quarantaine attendait.
- Bonjour, je voudrais un allé simple pour Florence s’il vous plait.
- Pour quand Monsieur ?
- Le plus tôt possible.

Elle se mit à chercher dans son ordinateur.

Vite, vite, me dis-je.

Qu’est ce qu’elle était lente ! Ce n’était pas possible ! J’avais besoin de cet avion. J’avais besoin de cette femme. J’avais besoin des Volturis. J’avais besoin …

Puis, alors que j’allais faire une réflexion, elle me dit enfin :

- Il y a un vol pour Florence dans 3h mais il ne reste plus qu’une place en classe affaire.

Merci, dis-je, remerciant le Ciel.

- Ce n’est pas un souci. Merci.

Je lui tendais ma carte et récupérais quelques moments plus tard un billet sans retour pour Florence. Vers la fin. Ma délivrance.

Le problème était les 3h d’attente. M’asseyant sur un siège à l’écart, je me recroquevillais et ne pus empêcher mes pensées de revenir sur Bella. Comment avait-elle pu faire ça ? Je n’arrivais pas à le comprendre. Je n’arrivais pas à l’accepter. Je l’aimais tant. Et puis, insidieuses, mes pensées m’emmenèrent ailleurs. Avait-elle souffert ? Avait-elle prévu ça à l’avance ? Pourquoi ? Et, malgré moi … Avait-elle pensé à moi dans son dernier souffle.

La culpabilité me rongeait, bien que moins féroce que la peine qui m’avait envahit. Je l’avais abandonné. Et maintenant elle était morte. Et alors qu’elle était morte, je me demandais si elle avait pensé à moi. Qui étais-je pour penser de la sorte ? Un monstre. Bien pire qu’un vampire. La douleur m’oppressait et je ne savais pas combien de temps je pourrais la supporter. Pouvais-je en mourir ? Cela aurait été juste. Mourir pour ce que j’avais fait… Mes réflexions furent finalement stoppées par l’appel à l’embarquement du vol 4219 à destination de Florence. Me levant prestement, je pris la direction de la porte d’embarquement C. Attente. Encore. Appuyé contre un mur je ne cessais de voir Bella, morte à mes pieds, souvenir d’une vision qu’avait eu Alice des mois plus tôt. Et la brûlure de ma gorge, insidieuse…
Pourquoi avait il fallut que je croise sa route ? Pourquoi avait il fallut que je la mène à la mort ? Monstre. Ce mot était trop faible pour définir ce que j’étais. Mes yeux brûlaient, incapable de verser la moindre larme. Fermant les yeux, je m’évertuais au calme, à la patience, adossé à un mur.

Bientôt, me dis-je encore.

Je finis par monter dans l’avion. Ma place se trouvait prêt du hublot. Très bien, je pourrais partager le monde de Bella un instant. Le Ciel. Le monde des anges où elle devait apporter de la perfection à son ensemble. Partager son monde. Rien qu’un instant, avant de descendre dans les abysses où était ma place.

Mais les abysses me rattrapèrent bien avant. Bien avant d’avoir pu partager son monde.
Une femme s’approcha pour prendre sa place de l’autre côté de l’allée. Tourné vers la fenêtre, je ne la vis pas me regarder, mais ses pensées martelèrent mon être, chauffé au rouge.

Hum … Qu’est-ce qu’il est beau ! Avec un peu de chance il n’a personne dans sa vie.

D’un mouvement compulsif, mes yeux se tournèrent vers elle. Fureur, désespoir, anéantissement. Je ne savais pas ce qui primait dans les émotions qui m’assaillaient.
Elle détourna les yeux, choquée par mon regard, se recroquevillant sur elle-même.

Oui, je suis seul, me dis-je pour moi-même. A jamais.

Je m’arrachais à mes réflexions tandis que nous arrivions devant une grille. Après que les deux vampires qui m’accompagnaient l’eurent ouverte, nous passâmes par une porte et nous retrouvâmes dans une grande pièce lumineuse. Nous continuâmes notre route à travers salles et couloirs. J’étais à chaque instant, pris d’un sentiment d’urgence grandissant. Et mon cœur, mort, un peu plus douloureux. Mes pensées affolées, vidées de leur substance, s’écrasaient sur les murs de mon âme. Je n’entendais rien. Je ne voyais rien. J’étais absent, tel un robot je me déplaçais, insensible aux sons et aux odeurs. Aux pensées. Rien. Si ce n’est la mort qui me transperçait de part en part.

Quand nous arrivâmes dans un grand hall éclairé et que les deux gardes m’indiquèrent la porte, je fus obligé de m’arracher au mutisme qui m’envahissait. Il fallait que je les convainque. Entrant dans une pièce ronde aux murs de pierres, j’inspirais à grand coup une bouffée d’un air qui me paraissait dénué de senteurs. Dégouté et tremblant, je me répétais inlassablement :

Bientôt. Pour toi …
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