Univers Twilight
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 Quand on aime... [RPG]

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Chale Jenson
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Chale Jenson


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MessageSujet: Quand on aime... [RPG]   Quand on aime... [RPG] I_icon_minitimeVen 9 Avr - 9:55

Mon stylo effleurait la feuille de papier sans qu’aucun trait d’encre digne de ce nom ne forme un seul mot. Le plafonnier éclairait de sa lumière pâlotte le papier ou aucune de mes pensées n’arrivait à se poser. Etre le témoin de Bella à son mariage…Voila ce qui me faisait rester assise là, à ma table de cuisine à deux heures du matin. Si la fatigue n’était pas un obstacle pour une louve comme moi, et puisque Bella était pour moi plus qu’une amie, je n’arrivais toujours pas à écrire un seul mot pour ce fichu discours ! Ce n’était même pas Edward qui me posait problème ! Non. En voulant rédiger ce petit texte, j’étais assise à table, seule avec mon imagination…et mes doutes. Est-ce que j’allais assurer ? Est-ce que je pouvais être aussi à l’aise au milieu d’un nid d’invité à un mariage que dans une forêt, transformée ? Il fallait croire que ce simple petit texte à réciter me faisait plus peur qu’Adrian même. De vagues mots commençaient à se former dans ma tête, puis quelques phrases. Je notais le tout même si elles ne se suivaient pas ou étaient incomplètes. Bella, Edward…Edward, Bella…

Bon sang, c’est un mariage entre humain et vampire ! Je ne vais pas sortir un truc des plus banals !

Le souvenir de la demande de Bella remonta dans ma tête. On était chez elle – son père était d’accord pour qu’on se voit – elle à son bureau, moi sur son lit. Elle rédigeait un devoir qu’elle avait à rendre le lendemain. Moi je la regardais entre deux lignes d’un classique de la littérature française. Je constatais qu’elle était un peu nerveuse, en ça qu’elle clignait plus souvent des souvent des yeux et se relisait plus souvent. A un moment elle avait posé son stylo. Moi j’avais posé mon livre. Sa chaise avait roulé et elle s’était retrouvée face à moi, l’air un peu hésitant. Ses deux mains s’étaient jointes et elle tripotait ses doigts, gênée.
- Dis-moi, Chale…
- Oui ?
- Euh…
Elle avait hésité plusieurs secondes avant de reprendre, les yeux parcourant sa chambre. Ils s’étaient braqués sur moi un instant avant de re-parcourir le décor.
- Est-ce que tu…Euh…voudrais être mon témoin pour le mariage ?
J’avais cru mal comprendre. Son témoin, pour le mariage…Mon cœur faisait des bons dans ma poitrine, comme ceux que je me retenais de faire dans sa chambre. Je m’étais assise sur le bord du lit et, les mains agrippées sur l’armature en bois – pour m’empêcher de décoller – j’avais regardé Bella dans les yeux en souriant largement.
- Mais bien sur, petite sœur ! avais-je dit (au lieu de hurlé).
- Tu es sûre ? Non, parce que si ça te déranges…
Je n’avais pas résisté et avais quitté le lit pour la prendre dans mes bras comme une princesse.
- Non pas du tout ! Je suis super contente !


Un sourire naquit sur mes lèvres alors que les dernières images de Bella souriante retournaient se mettre au chaud au fond de ma mémoire. L’écran de vide se dissipa et je me repenchai sur ma feuille, soudain inspirée…

* * *

Ma paye tombait pile au bon moment. Je pouvais enfin aller écumer les rues commerciales de Seattle et dégotter pour l’évènement qui se préparait les vêtements que je me devais de porter et tout ce qui allait avec.

Le matin même, je quittai mon appartement en emportant avec moi la somme en liquide que je comptais dépenser en son entier pour… et bien uniquement pour le mariage. Je claquai ma porte, la fermai à clé et descendis les escaliers en trombe, un sourire rêveur aux lèvres. Le concierge me regarda passer, figé dans sa monotonie, son éternelle cigarette coincée entre ses lèvres. Je quittai l’immeuble par la porte vitrée, verrouillée aussitôt par le système de sécurité. Je pris le premier bus qui m’emmena à Port Angeles puis continuai plus loin pour atterrir dans les rues de Seattle, enfumées par les automobiles. J’inspirai une bouffée de ce qu’on pouvait vaguement prendre pour de l’air et me mis en quête de la robe de témoin que je porterais pour le mariage. Le mariage…Le mariage ! Ce simple nom me rendait rêveuse et joyeuse. Mais pour ça je devais m’efforcer de ne pas penser à ce qui allait s’en suivre. La transformation. Oui c’était la seule chose qui pouvait désormais voiler mon regard, éteindre l’azur de mes yeux. La seule chose qui arrivait à stopper mon corps entier. Mais l’heure n’était pas à la plainte. J’avais une robe à trouver !

Les premiers magasins n’étaient pas géniaux et les prix étaient bien trop élevés pour que je décide de m’aventurer dans ces rayons. Je poursuivis un peu mon chemin et trouvai une boutique de robes plutôt sympathique. J’entrai en faisant tinter une clochette. Aussitôt, une vendeuse sortit du fond de la boutique et vint m’accueillir avec un grand sourire.

- Je peux vous aider ?
- Oui, peut être. Je cherche une robe de témoin, et vu que c’est la première fois que je le suis, je…suis un peu perdue.
- Oh ! Je vois. Et bien venez par-là, je vais vous montrer des modèles…

Et je la suivis dans les rayons. Les modèles qui défilaient sous mes yeux étaient certes magnifiques et dans mes moyens, mais beaucoup trop voyant pour moi. Je déglutis.

- Euh…En fait, je cherche une robe, certes, aussi belle que celles-ci, mais je préfèrerais un modèle un peu plus discret…
- Très bien. Venez par ici…

Les rayons se firent moins fournis, les robes moins extravagantes. En un mot, je me sentais mieux. La vendeuse se tourna vers moi et me regarda de la tête aux pieds avant de disparaître dans l’arrière-boutique. Je me mis à déambuler entre les robes exposées et regardaient celles qui avaient quelques tons bleus.

Ca irait peut être avec mes yeux…

J’avais un peu de mal à croire ce que je venais de penser. La vendeuse revint les bras chargés de robes et me les étala sur une banquette blanche.

- Voila, soupira-t-elle. Essayez-les si vous voulez, je suis dans l’arrière-boutique si vous souhaitez quelque chose.
- D’accord !

Je regardai l’employée retourner à son rangement et me penchai sur les modèles de robes proposés. J’en éliminai rapidement quelques unes en regardant la forme globale et la couleur et me retrouvais avec trois robes – sur la douzaine qu’elle m’avait ramenées – qui me plaisaient toutes trois. Je soupirai et entrais en cabine pour les essayer. Je me retrouvais un peu à l’étroit dans la première. La seconde semblait m’aller et je me trouvais plutôt belle dedans. Arrivée devant le miroir, je commençais à jouer le mannequin et prenais la pose en rassemblant mes cheveux. Mais quelque chose me dérangeait, je ne savais pas quoi, peut être qu’un instinct féminin quelconque que je me découvrais me criait que cette robe ne m’allait pas. Quoiqu’il en soit, je l’éliminai illico et regardai le dernier modèle sans beaucoup d’espoir.

- Mais vous êtes ravissante !
Mes joues virèrent au rouge tomate lorsque la voix de la vendeuse résonna dans l’établissement. Je me tournai vers elle, surprise et on ne peut plus gênée.
- Vous êtes sûre ? Elle me va vraiment bien ?
- Oh, oui ! Je n’ai plus qu’à vous montrer comment nouer le voile à l’arrière.
Je retournai dans la cabine et me rhabillai avant de ressortir et d’observer la technique de la vendeuse pour nouer le voile dans l’anneau. Je souriais un peu bêtement en me disant que je m’étais sentie très à l’aise dans cette robe. Et puisque cette femme m’avait dit qu’elle m’allait bien… Ses doigts se faufilaient habilement entre les pans de tissus et l’anneau de bois, bientôt, elle me montra fièrement le résultat et me fournit les explications nécessaires pour y parvenir. Je retins le tout et payai la robe avec une partie du liquide que j’avais (seul moyen de paiement que je possédais) avant de sortir de la boutique. Juste en face, j’allais choisir les chaussures qui iraient avec ma robe. Presque d’instinct, je dénichai la paire qui me plaisait le plus et qui s’accordait avec le ton de la robe payée plus tôt. Je découvrais les joies de porter des chaussures à talons, les premiers pas difficiles, un peu comme ceux d’un bébé. Je m’habituais rapidement aux chaussures que je trouvais particulièrement ravissantes. Après quelques minutes d’essayage, je filai les payer en prenant également un petit sac noir en jean que je pouvais mettre en bandoulière.

Une fois dehors avec mes sacs, je regardai les alentour en ne pensant qu’à une chose :
Maintenant, le cadeau…Une boutique attira mon attention mais un bruit familier, indicateur d’un besoin naissant parvint à mon oreille. Les boutiques, ça creusait !

Je dépensai une vingtaine de dollars dans un fast-food avant de reprendre mon épopée et enfin d’entrer dans la boutique.

* * *


19h05. J’avais pour ainsi dire tourné dans les galeries toute l’après-midi à la recherche d’un cadeau de mariage digne de ce nom. Je l’avais finalement trouvé dans un magasin assez chic, sans dépenser toute la somme que j’avais emporté. J’avais repris le bus en sens inverse, sans me tromper de ligne et avais atterri à Port Angeles. En descendant, une enseigne au néon attira mon regard. Une boutique de téléphones portables…Je regardai ce qui me restait et entrai dans le magasin. Un vendeur vint à ma rencontre et me demanda ce que je cherchais. Je lui présentai mon antiquité et lui demandai si je pouvais avoir une réduction sur le prix d’un nouveau téléphone portable. J’osais croire que oui car j’en avais un peu marre de cet écran à pixels noirs sur gris et de cette coque usée, cassée à certain endroits. Evidemment, pendant mon voyage vers Forks, je n’avais pas eu l’occasion de m’en racheter un, mais là, ça devenait une nécessité. Bella devait en avoir marre d’attendre mes réponses à ses messages texto… Si je pouvais me moderniser un peu !
Avec ce que j’avais pu accumuler sur mon forfait (aussi vieux que mon téléphone) je pouvais en avoir un neuf pour vraiment pas grand-chose. J’en sélectionnai un bleu et noir – toujours ce petit instinct féminin, probablement – dans lequel ma carte trouva rapidement sa place. Sur un écran flamboyant, dans une coque flambant neuve, je retrouvais de façon lisible tous mes contacts et mes messages. J’ajoutai au téléphone une housse de protection et payai le tout avant de sortir.

- Euh…revins-je dans le magasin, c’est solide comme téléphone ?
- Si vous ne le jetez pas partout, il survivra…me sourit le vendeur.

Le tout c’est d’arriver à ne pas le jeter partout…Ou d’être jetée partout avec !

J’attrapai le dernier bus pour Forks dans lequel je fis un tri incroyable dans les numéros que j’avais enregistré depuis ces quatre dernières années. J’effaçais tout d’abord les numéros affublés de « routard », ou « à supprimer » avant de me pencher sur les numéros de mes amis. Qu’étaient-ils devenus aujourd’hui ? Avaient-ils continué leurs vies comme si je n’avais existé ? Ou bien portaient-ils le souvenir de la Chale joyeuse mais un peu renfermée du collège ? J’avais envie d’en rappeler quelque uns, mais pourraient-il simplement me reconnaître ? Je supprimai également ces numéros-là. Restaient les plus difficiles à choisir. Mon ancienne famille…Ceux que j’appelais maman et papa. Ron n’avait pas de portable, il était trop jeune…Une chance car je ne savais pas si j’aurais eu la force de supprimer un numéro qui correspondait au sien. Entre les numéros « Maman » et « Papa », je trouvais les numéros les plus récents : Bella, Edward, Carlisle et Esmée…Je n’avais pas encore récupéré ceux de toute la famille, mais j’avais dans l’espoir que ça se fasse… Après une grande inspiration je revins aux numéros de mes parents. Ces chiffres, je les connaissais par cœur, je pouvais les composer sans regarder le clavier. J’avais tout leurs numéros : notre domicile, leur numéro de mobile, leur travail…Tout les sept, je les connaissais aussi bien que je connaissais celui de Bella, peut être même plus. Savoir qu’à présent je n’avais plus besoin de les appeler me fendit le cœur. Mais je devais en faire quelque chose de ces numéros !
Après une grande inspiration, et quelques larmes qui débordèrent sur les traits noirs qui cernaient mes yeux, je pressais la touche « supprimer » pour chacun d’entre eux. De toute façon je les connaissais par cœur…

Le bus s’arrêta dans le centre-ville et j’en descendis avec mes trois sacs. Je retournai à mon appartement ou juste après avoir posé les sacs sur la table de la cuisine, j’allais m’affaler sur le lit double. Sur le dos, mes yeux se perdaient dans le carré gris et lumineux qui se découpait dans le toit. Des gouttes de pluies vinrent s’écraser sur le vasistas, et une énième averse vint arroser Forks.
Une petite sonnerie accompagnée d’un vibreur me fit me relever et chercher dans ma poche le nouveau téléphone. Je le sortis de sa housse et regardais le message qui venait d’arriver :

< Coucou ! Tu vas bien ? ^^ >

Un sourire naquit sur mes lèvres et je répondis rapidement.

< Salut Bella ! Je vais superbement bien ! je me suis payé un nouveau téléphone ! :-P >

La réponse m’arriva quelque secondes plus tard :

< Je vois, les réponses sont plus rapides ! :-D >



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